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Photo du rédacteurLaetitia Moser - énergéticienne

Mon expérience pranique

Dernière mise à jour : 29 avr. 2022





Une fois n'est pas coutume, je vais vous parler un peu de ma vie. Mais avant, petite mise en garde. Ce que je vais décrire ici n'est en aucun cas un modèle à suivre pour quelque raison que ce soit et encore moins sans accompagnement. Il s'agit juste de mon expérience.


En juillet 2018, après un stage très mouvementé pour moi au cours duquel j'ai subi un choc émotionnel (et spirituel), je ne pouvais plus rien manger de sucré ni même de transformé. Seul quelques fruits me tentaient encore. Mais en quantité très réduite. En clair, je ne mangeais qu'une prune, un abricot et une tomate cerise dans la journée. La simple vue d'un sandwich me dégoutait profondément. C'était d'autant plus compliqué que je travaillais en boulangerie à l'époque!

Ce "régime" a duré une dizaine de jours. J'ai alors eu connaissance, je ne sais comment, qu'il existait des gens qui vivaient sans manger et qui se portaient à merveille. Je me suis donc renseignée sur le sujet. On les appelle praniques ou respirianistes. Ce sont des gens qui ne se nourrissent plus d'aliment mais uniquement de lumière. Certains d'entre eux ne boivent même plus d'eau.

Constater ça c'est une petite révolution dans notre vie où l'on nous enseigne qu'au bout de 3 jours sans boire et 3 semaines sans manger, on meurt. Pourtant il existe des gens connus qui étaient (ou sont encore) praniques. Par exemple, le Padre Pio, Thérèse Neumann, Marthe Robin pour ne citer qu'eux. Alors il est vrai que ce sont souvent des mystiques ou des yogis. C'est assez normal, d'une part parce que "monsieur tout le monde" n'est pas connu et d'autre part parce qu'ils ont des pratiques spirituelles bien plus élevées que la moyenne. Pour autant, cela ne signifie pas que ce n'est pas accessible en dehors d'une religion ou d'une pratique yogique.


Padre Pio, un mystique pranique
Padre Pio

La Terre monte en vibration, nous entraînant dans son sillage et cela rend plus accessible nombre de choses qu'on mettait des années, voir une vie entière, à acquérir autrefois. Je parle de montée de Kundalini, de sensibilité aux énergies, de voyage astral, de l'accès aux annales akashiques, de l'activation de la merkabah et du torus etc. Pour moi, le pranisme est de cet ordre-là. Cela ne signifie pas qu'il faut obtenir toutes ces capacités pour s'élever et s'éveiller. A mon avis, les choses se présentent à nous simplement, quand c'est le bon moment. Tous les maîtres ne sont pas praniques. C'est une voie parmi d'autres.


J'ai donc fait des recherches pour voir si je pouvais "apprendre" à être pranique. J'entendais beaucoup parler d'Henri Montfort. Malheureusement, il avait déjà arrêté de faire des stages à ce moment-là. En revanche, un de ses anciens élèves, Gabriel Lesquoy, organise régulièrement des retraites de jeûne pranique de 7 ou 14 jours. La prochaine retraite avait lieu en novembre, cela me laissait le temps de continuer à me renseigner sur le sujet et de regarder les vidéos de Gabriel sur Youtube où il explique comment se préparer à un jeûne pranique notamment :https://www.youtube.com/watch?v=L2QdW8ldyLI&ab_channel=Vivredelumi%C3%A8reLivingonLightGabrielLesquoy


Honnêtement, cette retraite a été un des "stages" les plus chouettes que j'ai pu faire. Pourtant ça a été assez agité. Nous étions une vingtaine de participants de tout âge et de toutes conditions physique, émotionnelle et spirituelle, réunis dans des gîtes au cœur du Cantal. A cette époque de l'année, les couleurs y sont splendides. Et bien que l'air soit déjà très froid en automne, nous avons eu la chance d'avoir très beau temps. Nos journées étaient rythmées de méditations ou de petites activités. La première méditation était à 4h30 du matin (de mémoire, j'y suis allée une seule fois !), le deuxième rendez-vous de 8h était de la respiration pranayama parfois, ou une méditation. A midi nous avions une activité soit à l'intérieur, soit à l'extérieur et le soir à 19h nous faisions un debrief ou un partage, parfois une activité. Cela nous laissait largement le temps de visiter le coin très nature. De grands villages ou de petites villes n'étaient pas très loin en voiture et nous avons pu visiter des églises et même des fromageries, le comble pour des jeûneurs!

Pour ce qui est des effets du jeûne, ça n'est pas toujours facile. Cela varie d'une personne à l'autre bien sûr mais les effets sont physiques et émotionnels. Personnellement, je n'ai pas eu de problème émotionnel, c'est plutôt le contraire qui s'est produit. Ne pas manger m'apporte très souvent beaucoup de joie, ou plutôt cela me permet de faire ressurgir la joie qui est cachée par le reste en temps normal. Donc j'ai très très bien vécu le stage de ce côté-là. D'autant que, moi qui ne suit pas vraiment sociable en temps normal, je n'ai, pour une fois, eu aucune difficulté à m'intégrer et à apprécier être en groupe.

Je crois que la détox émotionnelle est là en stage pranique, dans le sens où elle fait sortir les émotions qui gênent la joie jusqu'à ce que celle-ci puisse jaillir librement. Je sais que ça n'a pas été facile pour tout le monde durant cette retraite. Des idées, très (trop) concrète de suicide ont dû être gérée par un participant. Au grand désarroi de sa compagne qui ignorait tout. C'est là tout l'intérêt d'être accompagné pour ce genre d'expérience. Personne ne sait d'avance comment il peut réagir, émotionnellement ou physiquement.


La détox physique a été un peu plus remuante pour moi. D'abord la fatigue. Nous étions en montagne et il y avait des escaliers partout pour accéder aux gîtes. J'en ai encore un souvenir amer, j'avoue! Déjà qu'en temps normal, j'ai un peu de mal avec les escaliers, là ils m'ont poussé dans mes retranchements. Mais je n'avais pas le choix. C'est assez dur de constater qu'on passe d'une bonne forme physique, boute-en-train infatigable à une forme déplorable où on se retrouve à se faire doubler par les escargots. Je n'ai jamais marché aussi lentement de toute ma vie. Heureusement, il y avait cette joie toujours présente en moi, ça m'a permis de prendre ça comme un jeu et finalement ça m'amusait de constater que je marchais si lentement. Là encore, tout le monde ne l'a pas vécu de la même façon. Gabriel et quelques jeûneurs ont même sorti la table de ping-pong pour des parties acharnées. Ils ont eu toute mon admiration!

Au bout d'une dizaine de jours, l'énergie remonte et ça commence à aller beaucoup mieux.


Autre effet indésirable : les nausées et le cœur qui s'emballe. Heureusement ça n'a pas duré très longtemps parce que j'ai fini par comprendre d'où ça venait mais les premiers matins ont été difficiles. A chaque fois que je me rendais à la méditation de 8h, je me sentais mal. Au point même où j'ai dû courir aux toilettes une fois pour vider le contenu de mon estomac, c'est à dire de l'eau... Puis au bout de 3 ou 4 jours j'ai enfin compris que c'est l'eau chaude de la douche qui me provoquait une accélération du cœur et donc des nausées. Faut pas être cardiaque! Je l'ai compris en faisant presque un malaise en sortant de la douche. Depuis ce jour-là j'ai pris mes douches tièdes à froides. Pas évident un automne dans les montagnes...


Je n'ai pas eu d'autres désagréments de mémoire. Mais d'autres participants ont eu moins de chance. Je me souviens d'un homme assez âgé, environ 70 ans qui n'est pas venu à une réunion un soir. En allant le chercher, on a découvert qu'il avait vomi beaucoup beaucoup de sang. Nous avons dû appeler les pompiers. Il n'est pas revenu au stage, il était très déshydraté et affaibli. Apparemment il avait des caillots de sang dans l'estomac depuis plusieurs années et là, la détox physique lui a "permis" de tout évacuer. Il est sorti de l'hôpital notre dernier jour de stage.

La déshydratation est un risque. Au bout de quelques jours sans manger, notre corps réclame de moins en moins d'eau. J'en ai même eu un certain dégoût la deuxième semaine. Gabriel nous encourageait à boire des tisanes ou à mettre un peu de citron dans l'eau pour que ce soit plus facile. Je précise que c'est un jeûne pranique et pas un jeûne au jus comme on peut parfois le voir, mais le citron est très très peu calorique et peut aider à faire passer le dégoût de l'eau.


Personnellement, j'avais un autre usage du citron. Je ne l'ai pas bus en jus, par contre j'en ai respiré l'odeur pendant des jours ! C'est un effet que je trouve génial du jeûne, l'odorat se développe énormément. Je me souviens d'un jour où nous sommes allés visiter un village avec d'autres participants et nous avons pris une tisane dans un café. J'étais incapable de la boire, par contre j'ai profité de l'odeur tout du long! Si vous souhaitez vivre ce genre d'expérience, je vous suggère de prendre des choses dont vous aimez le parfum, des huiles essentielles par exemple. Ca a été d'un grand soutien et une source de plaisir pour moi de respirer de bonnes odeurs. Bon, a contrario, les odeurs qui vous déplaisent sont bien développées aussi, notamment la mauvaise haleine...

Evidemment quand on est en détox, ça fait remonter ce genre de problème et le dentifrice devient notre meilleur ami! Quand on jeûne, le foie en profite pour se nettoyer, ce qui cause langue blanche, bouche sèche et mauvaise haleine. Ô joie! Deux semaines n'ont pas suffit à faire passer totalement ces effets. C'est dire si nos foies sont engorgés. Peut-être qu'une purge de Moritz avant le stage aurait aidé à éviter ça mais je ne la connaissais pas à ce moment-là.

Il y a eu des moments très touchants durant cette retraite. Deux activités du soir en particulier. La 1ère a eu lieu à la fin de la première semaine. Gabriel nous avait demandé d'apporter un objet important pour nous pour l'offrir à un autre participant désigné au hasard. On sait tous que le Grand Zazard c'est le nom que Dieu prend pour essayer de passer incognito mais qu'il n'est pas très discret. On a tous posé nos objets soigneusement emballés en cercle au centre de la pièce et on s'est placé ensuite au hasard devant un autre objet. Chacun à notre tour, nous avons pris le cadeau en face de nous et l'avons déballé. C'était un moment fort, la personne qui avait posé le cadeau racontait son histoire et la personne qui le recevait exprimait comment ça rentrait en résonnance avec sa propre histoire. Tous nous avions vraiment joué le jeu en apportant l'objet qui nous tenait le plus à cœur. Des statues hindoues rares aux vêtements d'enfants perdus en passant par des bijoux ou des pierres. C'était étonnant et très émouvant.


Le deuxième moment qui m'a le plus touché, c'était vers la fin du stage. Toujours assis en cercle, nous devions passer devant chaque personne et lui faire un compliment, lui donner une qualité qu'elle avait et qui nous avait touché pendant le stage. Pas évident. Bien sûr nous nous côtoyions depuis plus d'une semaine et nous avions eu le temps d'échanger avec tout le monde, au moins pendant les cercles du soir. Donc trouver une qualité c'était facile. L'exprimer en revanche, ça demande un certain courage. Certains étaient plus à l'aise que d'autres, que moi ! Cela dépendait aussi des affinités que nous avions développé bien sûr. Mais ce qui était vraiment difficile c'était de recevoir ces compliments ou de s'entendre dire nos qualités. ça remue les tripes! Au moins, ça a permis de travailler le donner/recevoir et de se rendre compte que c'est loin d'être acquis pour tout le monde. Ce soir là, les larmes ont coulé pour beaucoup d'entre nous et ça reste un souvenir gravé dans ma mémoire.


Ce stage s'est posé dans ma vie comme une évidence, au bon moment. Comme tous les participants, j'ai repris la nourriture presque tout de suite après. J'ai assez vite repris une partie des 10kg que j'avais perdu parce que je n'ai pas repris une alimentation forcément saine. Entre temps, j'avais arrêté mon travail à la boulangerie pour m'établir comme énergéticienne.

Si tous ces souvenirs me reviennent en mémoire aujourd'hui, c'est parce que j'ai récemment vécu un nouveau petit choc émotionnel qui m'a, à nouveau, coupé la faim. Comme si mon corps réclamait une pause pour gérer le trop plein d'émotions. Je ne compte pas refaire une retraite. J'ai suffisamment de bases pour pouvoir gérer seule ce qu'il se passe. Je ne sais pas combien de temps va durer cette pause alimentaire. Peut-être que je vais rapidement reprendre la nourriture, peut-être pas. Au moment où j'écris j'en suis à 10 jours de pause et je n'ai aucune faim. Je compte continuer à écouter mon corps, c'est le vrai message derrière tout ça je pense. S'écouter soi et faire les choses pour soi, pas pour la bien pensance sociétale ni pour faire plaisir à quelqu'un et encore moins pour faire plaisir à son égo qui voudrait bien manger toute la journée, ou se forcer à ne pas manger alors que le corps réclame. C'est vraiment dans les deux sens.

L'avantage, c'est que ça m'oblige à être plus carrée dans mes pratiques spirituelles et énergétiques. Je n'étais pas forcément une grande fan de méditation et ça me gonflait un peu d'entendre parler de pleine conscience à tort et à travers. Aujourd'hui, j'en prends une peu plus la mesure et j'en vois davantage l'intérêt. Je n'ai pas le choix de toute façon. Si je ne fais rien de ce genre de la journée, je tombe de fatigue et je me sens vite mal. Je constate aussi l'énergie que nous vole les écrans. J'ai dû écrire cet article en plusieurs jours pour aller prendre l'air et me recharger en prana tellement l'ordinateur est épuisant.

En revanche, Gabriel préconise de prendre des vacances quand on fait une pause alimentaire. Moi au contraire, mon activité m'aide beaucoup. Probablement parce que je suis connectée aux énergies en permanence quand je suis en soin. Donc je n'ai pas arrêté mon activité et je ne le ferais pas tant que je peux continuer comme ça.


D'ailleurs, petite nouvelle en exclusivité, je traite les vaccinés gratuitement sur demande de mes guides. Evidemment, je ne vous encourage pas à le faire, juste, je propose une solution alternative à ceux qui n'ont pas trop le choix ou qui souhaite faire ce choix en sachant que ce n'est pas du meilleur effet pour le corps et les énergies.


Pour conclure, ne faites pas comme moi ! Je veux dire que si votre corps a faim d'aliments physiques, c'est une mauvaise idée d'arrêter du jour au lendemain. Les pauses alimentaires nécessitent une vraie préparation physique, mentale et émotionnelle. Mais si vous êtes prêts, si vous sentez que c'est pour vous ou que vous en avez besoin, alors renseignez-vous et sautez le pas.


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